Dans un contexte de forte fréquentation de l’île par les Mahorais pendant l’hiver austral, le préfet Patrice Latron met en garde contre une montée inquiétante des imprudences : baignades en dehors des zones autorisées, sorties matinales ou tardives, surf solitaire sans protection, activités en eaux troubles… Autant de pratiques qui ravivent le risque de rencontre avec un squale, notamment les redoutés requins bouledogues et tigres rapporte le Journal de Mayotte.
Depuis le 30 avril, le dispositif des Vigies Requins Renforcées a laissé la place à la Brigade de Sécurité des Activités Nautiques (BSAN), opérée par l’association RESSAC. Mais ce changement semble coïncider avec une forme de relâchement côté usagers.
Le 28 juillet, un bilan préoccupant est dressé par la préfecture et le Centre Sécurité Requin : plusieurs plages ont vu une recrudescence de comportements dangereux. Les mises à l’eau dans des secteurs non protégés ou récemment fréquentés par des requins inquiètent les autorités.
Depuis l’arrêté préfectoral de 2013, les règles sont claires :
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Interdiction de baignade dans la bande des 300 mètres, sauf exceptions (lagons surveillés, zones à filets).
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Surf uniquement dans les zones encadrées par la BSAN, avec répulsion électrique recommandée.
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Le palme-masque-tuba n’est autorisé que sous encadrement.
La mer réunionnaise n’a rien de comparable avec celle de Mayotte. Ici, pas de double barrière de corail protectrice, mais une houle vive, des eaux chargées de sédiments, et des squales attirés près des côtes, notamment depuis le passage du cyclone Garance en février dernier.
Les visiteurs comme les locaux sont invités à consulter l’application DORSAL et la carte des zones de pêche préventive avant toute activité nautique. Le dernier drame est peut-être lointain, mais chaque imprudence est une étincelle qui pourrait rallumer la flamme du risque.