Le ministre d’État des Outre-mer, Manuel Valls, a détaillé des mesures exceptionnelles pour relever l’île, tout en affichant une fermeté sur les problématiques d’habitat illégal et d’immigration clandestine rapporte Mayotte La 1ère.
Le texte contient 22 articles permettant d’assouplir les règles d’urbanisme, de renforcer les dispositifs d’expropriation et d’alléger les procédures de commande publique pour accélérer les travaux. L’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) jouera un rôle clé dans cette reconstruction. Malgré les critiques locales sur ses pratiques, il sera chargé de coordonner les projets.
Manuel Valls a insisté sur l’urgence de reconstruire des logements adaptés au climat et aux normes anticycloniques tout en réaffirmant que « Mayotte ne redeviendra pas une île bidonville. » Il a également annoncé des mesures pour soutenir les entreprises locales, avec la suspension des cotisations sociales et une augmentation de la prise en charge de l’activité partielle.
En parallèle, le ministre a évoqué la lutte contre l’immigration irrégulière, qu’il considère comme un des « fléaux majeurs » de l’île. Des mesures supplémentaires seront intégrées dans un second projet de loi prévu dans trois mois.
Enfin, il a estimé que la reconstruction et la gestion d’urgence pourraient coûter jusqu’à trois milliards d’euros, soulignant que l’État « ne laissera pas tomber Mayotte. »