À Goma, grande ville frontalière du Nord-Kivu, les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par Kigali, ont repris avec violence. Les explosions et tirs résonnent dans plusieurs quartiers, tandis que des milliers de civils tentent désespérément de fuir les combats rapporte Mayotte La 1ère.
À Mayotte, où la communauté congolaise est bien présente, cette guerre est suivie avec angoisse. Pour Francisco, originaire de Goma, chaque nouvelle offensive ravive des souvenirs traumatisants : « J’ai déjà vécu cette situation en 2012. Quand ils entrent dans la ville, c’est le chaos. Les balles sifflent de partout, la panique s’installe et la famine suit. C’est une horreur que la population endure encore une fois », confie-t-il, la voix chargée d’émotion.
Comme lui, nombre de Congolais présents sur l’île ont fui les conflits récurrents de leur pays natal. Mais leur exil à Mayotte est loin d’être un havre de paix. Déjà confrontés aux difficultés du quotidien, leur situation s’est encore compliquée après le passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi. Certains migrants, faute d’alternative, occupaient encore récemment des établissements scolaires, entraînant des tensions avec la population locale et retardant la rentrée des élèves.