Les forces de l’ordre avaient été alertées par des informations faisant état de femmes d’origine malgache se livrant à des activités prostitutionnelles dans des bars de Bambo-est et Chirongui, à Mayotte.
L’enquête avait révélé que les propriétaires des établissements avaient sciemment toléré ces pratiques illégales en leur sein, en échange d’une part des profits générés par ces activités.
Tout a commencé avec une enquête préliminaire menée en 2021 par la section de recherche de la gendarmerie, qui a conduit à l’arrestation et à la poursuite de plusieurs personnes impliquées dans des actes de proxénétisme et d’aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers.
Selon les informations diffusées par les forces de l’ordre sur leur page Facebook, « Les premières investigations confirmaient que les voyages de ces jeunes femmes vers Mayotte étaient financés par une femme qui les hébergeaient à leur arrivée, moyennant remboursement du voyage et paiement d’un loyer, tout en les encourageant à se prostituer pour y parvenir ».
La tenancière en question avait été arrêtée il y a deux mois en compagnie de sept jeunes femmes malgaches, dont cinq en situation irrégulière. C’est à la suite de cette arrestation que les gendarmes ont continué leurs investigations, identifiant plusieurs gérants d’établissements susceptibles d’être impliqués dans des activités de proxénétisme.
Ces gérants ont été accusés d’avoir loué des chambres à des prostituées, principalement d’origine malgache, pour leur permettre d’exercer leur activité. Les quatre propriétaires de bars-restaurants situés dans le sud de Mayotte, ainsi qu’une personne louant des chambres à dessein, ont été identifiés et condamnés à une peine de dix-huit mois de prison assortie d’un sursis probatoire.
Le procureur de la République, Yann Le Bris, a annoncé que les coupables avaient été condamnés à une peine de dix-huit mois de prison assortie d’un sursis probatoire. Cette peine permettra aux coupables de se voir accorder une certaine clémence s’ils respectent certaines conditions de probation.
Par ailleurs, le vice-président du Département, Salime Mdéré, a été mis en cause dans cette affaire. En effet, il a été rapporté que des propos tenus par ce dernier auraient mené à l’ouverture d’une enquête supplémentaire.
Cette affaire souligne la nécessité de lutter contre toutes les formes de traite des êtres humains et de protéger les victimes de ces pratiques criminelles. Elle met également en lumière l’importance de la coopération entre les forces de l’ordre et les autorités locales pour garantir la sécurité et la justice pour tous.