Tout commence en janvier : le prix moyen du panier bondit à 40,04 €, soit une hausse de près de 9 % par rapport à décembre. Février fait encore pire : plus de 50 € le panier, un record historique. En mars, l’indice semble redescendre à 47,68 €, mais cette baisse n’est qu’un mirage rapporte L’Info Kwezi. Ce ne sont pas les prix qui chutent : ce sont les produits qui disparaissent.
Papaye, manioc, mangue, orange… certains fruits et légumes locaux sont tout bonnement introuvables sur les étals. Le cyclone Chido, en début d’année, a dévasté les cultures, mettant à terre les récoltes locales. Résultat : une offre quasi inexistante pour certains produits de base.
Et le ramadan n’a rien arrangé : à la forte demande saisonnière s’ajoute une offre affaiblie, ce qui pousse les prix à des sommets. Banane verte +42 %, ail +15 %, purée de piment +14 %, même le coco sec enregistre une hausse. Les consommateurs se retrouvent pris au piège entre produits importés trop chers et produits locaux devenus rares.
La tension est palpable sur les marchés. Certains dénoncent une spéculation déguisée, d’autres pointent l’impréparation des autorités face aux effets du cyclone. En attendant, ce sont les familles mahoraises qui trinquent, contraintes de réduire leurs repas ou changer radicalement leurs habitudes alimentaires.