Cinq ans de prison ferme, accompagnés d’une exécution provisoire et d’un mandat de dépôt différé, ont été demandés rapporte Mayotte La 1ère.
Selon le vice-procureur Karim Mameri, la dangerosité de l’homme ne fait aucun doute : « Le risque de renouvellement est réel », insiste-t-il. Le parquet réclame également 75 000 € d’amende et une interdiction de gérer une entreprise pendant quinze ans. Faire appel ne suspendrait pas la peine.
Les quatre autres prévenus encourent entre deux et cinq ans de prison :
- 5 ans requis contre l’auteur présumé du coup porté à l’avocate ;
- 35 mois requis contre le chauffeur, reconnu comme complice mais non auteur direct ;
- 2 ans et 45 000 € d’amende contre l’avocat Saïd Larifou, poursuivi pour subornation de témoin.
Tous sont accusés d’avoir participé, à des degrés différents, à une opération de violence « mûrement réfléchie, préparée et exécutée », selon l’accusation. L’agression avait visé par erreur la collaboratrice de Me Sylvie Séven, avocate de l’adversaire de Narayanin dans un dossier d’acquisition foncière.
Le vice-procureur ne mâche pas ses mots : « Je ne vois que le vice chez monsieur Narayanin pour s’en prendre à une avocate dont le seul tort a été de le faire perdre. »
Pour l’accusation, les éléments concordent : appels téléphoniques suspects, voyage à Maurice, et surtout une erreur stratégique fatale — la promesse d’une somme jamais versée aux exécutants, qui auraient alors parlé.
La défense, elle, dénonce un récit « brodé de toutes pièces ». « Ce n’est pas la réalité », martèle Narayanin, qui continue de nier toute implication.
Le verdict se rapproche.



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