Le prévenu, déjà condamné précédemment pour des vols avec violence en septembre 2017, se retrouve aujourd’hui devant la cour d’assises en raison de ses récidives. Il est accusé d’avoir agressé, en compagnie d’un complice, un enseignant lors d’une balade dominicale. En plus de l’agression verbale visant à lui extorquer son téléphone portable, l’individu a continué sa violence en portant des coups de machette à la tête de sa victime. L’enseignant a été blessé, avec une plaie d’une dizaine de centimètres de long et plusieurs coups de couteau à la main. Il doit sa survie à l’intervention de passants qui ont entendu ses appels à l’aide.
Le directeur de l’enquête de l’époque, appelé à témoigner, affirme ne se souvenir de presque rien de cette affaire, suscitant la surprise de l’auditoire. Malgré sa signature sur les procès-verbaux, il prétend n’avoir pas mené d’enquête personnelle et se dédouane de toute responsabilité. L’avocat général et la présidente du tribunal expriment leur stupeur et leur colère face à cette négligence. Ils soulignent l’obligation du directeur de l’enquête de consulter les archives et de mener des investigations pour témoigner devant une cour d’assises.
Les victimes, choquées et traumatisées, témoignent à leur tour
Le premier témoin décrit la scène terrifiante où il a été menacé avec une machette et violemment agressé malgré avoir remis son téléphone. La deuxième victime, elle aussi enseignante, raconte comment elle a été attaquée en rentrant chez elle, subissant un coup à la tempe qui a entraîné des complications médicales graves.
Le père de l’accusé est convoqué au tribunal et relate la découverte des objets volés chez lui, qu’il a ensuite remis à la gendarmerie. Lors de son témoignage, son fils, présent dans le banc des accusés et entouré de gendarmes, profère des menaces à voix haute à l’encontre de son propre père, perturbant la séance et entraînant son expulsion de la salle. Le procès se poursuit avec le témoignage de la deuxième victime, qui exprime sa détresse et les séquelles physiques et psychologiques qu’elle endure encore aujourd’hui, malgré les nombreuses interventions chirurgicales qu’elle a subies.
L’accusé persiste dans son déni
L’accusé est rappelé à la barre et tente de nier les accusations en se perdant dans des déclarations contradictoires, faisant référence à d’autres affaires dans lesquelles il est impliqué. Cependant, la présidente lui rappelle que des objets appartenant aux victimes ont été retrouvés chez lui, chez son père. Maintenant, il revient aux cinq jurés de décider s’ils croient en son innocence ou s’ils considèrent les multiples « coïncidences » qui l’incriminent. Leur délibération est prévue en fin de journée.
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