Des chiffres alarmants
Si en 2021, le territoire comptabilisait 10 704 naissances, les prévisions pour 2022 et 2023 suivent la même tendance ascendante. Par contre, les sages-femmes se font rares. Selon une professionnelle sur place, il faudrait 190 sages-femmes pour faire face à la demande, mais ils ne sont qu’entre 80 et 90 depuis juillet. De plus, plusieurs départs sont prévus en décembre, ce qui pourrait ramener ce chiffre à 45 rapporte Mayotte La 1ère.
Des causes multiples
L’attrait pour Mayotte semble avoir disparu chez les professionnels de santé. Le manque de reconnaissance, les conditions de travail et la crise de l’eau dans le département ont contribué à cette désertion. « Plus personne ne veut venir, et vu comment on est traité, plus personne ne veut rester, » affirme une sage-femme locale.
Situations extrêmes
La crise est telle que, pour la première fois, certaines sages-femmes conseillent aux femmes enceintes de se rendre en métropole pour accoucher. Le dispensaire de Dzoumogné a néanmoins fait un effort pour rouvrir sa maternité le 17 octobre, mais fonctionne en sous-effectif.
Silence de la direction
Alors que la situation est critique, la direction du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte) a choisi de ne pas communiquer sur le sujet, laissant planer des questions sur les mesures qui seront prises pour remédier à cette pénurie.
Une crise à résoudre d’urgence
Mayotte se trouve dans une situation critique qui nécessite une action rapide et efficace des autorités sanitaires et gouvernementales. Le baby-boom du département pourrait se transformer en crise humanitaire si rien n’est fait pour pallier le manque cruel de sages-femmes.