Trois arrêtés préfectoraux, publiés en fin de semaine dernière, ordonnent l’évacuation et la destruction d’une trentaine de cases construites sans autorisation rapporte Mayotte La 1ère.
La décision s’appuie sur plusieurs rapports : celui de l’Agence Régionale de Santé, qui pointe des risques sanitaires graves, et celui de la gendarmerie, qui alerte sur l’insécurité chronique de la zone. Dans ces habitations de fortune, l’absence d’eau potable, de véritables sanitaires et d’aération suffisante favorise microbes, champignons et risques infectieux.
À ces conditions de vie précaires s’ajoute la dangerosité du site : logements sans fondations, terrain régulièrement inondé, accès compliqués pour les secours. La gendarmerie évoque aussi un quartier gangrené par la violence des bandes, nécessitant une surveillance quotidienne aux abords des établissements scolaires. La Vigie fait d’ailleurs partie des “quartiers de reconquête républicaine” identifiés par le ministère de l’Intérieur.
Les familles concernées disposent d’un délai de 23 jours pour quitter les lieux, à compter du 19 septembre. Elles seront informées une semaine avant la date exacte du décasage. L’ACFAV a proposé des solutions de relogement aux habitants.
À terme, la communauté de communes de Petite-Terre veut transformer ce secteur dans le cadre de son programme de renouvellement urbain : voiries, aménagements publics et la construction d’une école primaire figurent déjà dans les plans.