Derrière ces statistiques, ce sont des vies abîmées et des drames bien réels rapporte Mayotte La 1ère.
Le 30 mars dernier, à Futuna, un jeune homme de 20 ans s’est ôté la vie avec le fusil de chasse familial. Son geste, survenu à la veille de Pâques, a replongé l’archipel dans l’angoisse d’une série de suicides qui avait déjà frappé entre 2021 et 2022. Ce drame, loin d’être isolé, illustre un malaise générationnel profond.
Selon l’étude, 25 % des jeunes en France souffrent de dépression. Mais la situation explose dans les DROM : 52 % en Guyane, 44 % en Martinique, 43 % à Mayotte. Même les chiffres « plus bas » de Guadeloupe (37 %) et de La Réunion (32 %) dépassent largement la moyenne nationale. Des proportions vertigineuses qui traduisent le poids de la précarité et l’isolement social.
Les causes sont connues : pauvreté record, familles fragilisées, violences intrafamiliales, manque d’accès à l’éducation, aux soins, aux transports. Autant de facteurs aggravants qui transforment l’adolescence et le début de l’âge adulte en un véritable parcours du combattant. « L’instabilité familiale et la précarité économique s’additionnent et creusent les inégalités », note le rapport.
Alors que 2025 est déclarée « grande cause nationale de la santé mentale », les auteurs de l’étude sonnent l’alarme : « Nous ne pouvons plus rester spectateurs », insiste Séverine Salgado, directrice générale de la Mutualité française. Les trois organismes réclament une politique ambitieuse et durable, construite avec les jeunes eux-mêmes.