Quelques minutes plus tard, l’engin était réduit en cendres, incendié par les assaillants rapporte Mayotte Hebdo.
La scène s’est déroulée dans une zone tristement classée « rouge », où les forces de l’ordre font face à des attaques de plus en plus violentes. Pierres, guets-apens, dégradations : les incidents se multiplient et nourrissent chez les habitants un sentiment d’abandon. « On vit dans la peur », souffle l’un d’eux, inquiet de croiser une bande armée de machettes au détour d’un chemin.
Ce véhicule incendié n’est pas qu’une carcasse de plus sur la liste noire des violences à Mayotte. Il illustre la difficulté grandissante des forces de l’ordre, souvent en sous-effectif, à maintenir leur présence dans certains quartiers. Pour les syndicats de police, le manque de moyens humains et matériels met en péril la sécurité publique.
Chaque attaque renforce la spirale : plus les violences se multiplient, plus les interventions deviennent périlleuses, et moins l’État parvient à imposer son autorité. Entre insécurité routière, bandes organisées et violences urbaines, les habitants vivent dans une tension permanente.