Parti jeudi soir, l’incendie progresse toujours. Les soldats du feu se battent contre un ennemi insaisissable : manque d’eau sur place, relief escarpé, végétation sèche laissée à vif par le cyclone Chido. Résultat : six hectares déjà avalés par les flammes, et une propagation vers Mangajou et Sada. Pour l’instant, les habitations ne sont pas menacées, mais l’inquiétude monte rapporte Mayotte La 1ère.
Le cas de Ouangani n’est qu’un épisode parmi une série infernale. À Mtsamoudou, ce sont 36 hectares de forêt partis en fumée en quatre jours. À Sohoa, Dapani, Koungou, Bandraboua, M’tsamboro ou encore Mamoudzou, les départs de feu se multiplient. « Hier, on n’a fait que ça », résume un responsable du Codis, décrivant une journée marquée par des dizaines d’interventions.
Les pompiers pointent du doigt la saison des brûlis agricoles, encore largement pratiqués malgré les interdictions. Ces feux volontaires, censés nettoyer les champs, dégénèrent souvent en incendies incontrôlables. Sans moyens aériens pour frapper vite et fort, les soldats du feu n’ont d’autre choix que de lutter au sol, parfois au prix de nuits entières passées sur les braises.
Et le pire pourrait être à venir : Météo France prévoit des rafales de 50 km/h. De quoi transformer la moindre étincelle en brasier incontrôlable.