Objectif : détruire des cases en tôle jugées illégales, dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine et de la préservation du littoral rapporte Mayotte La 1ère. Ces habitations, situées dans une zone stratégique, seraient régulièrement utilisées pour accueillir des migrants arrivant par kwassa à Mayotte et pour surveiller les mouvements des forces de l’ordre, facilitant ainsi les activités des passeurs.
Arrivé par zodiaque à la plage, le préfet a justifié cette intervention devant la presse locale en affirmant la volonté de démanteler toutes les installations non conformes. Selon lui, ces lieux, au-delà d’enfreindre les règles environnementales, participent activement à alimenter le flux migratoire clandestin.
Cependant, cette opération a suscité l’indignation des agriculteurs locaux. Ces derniers exploitent ces terres depuis des générations, les ayant héritées de leurs aïeux. Pour eux, ces champs représentent une source de subsistance essentielle, permettant de nourrir leurs familles. Ils rejettent catégoriquement les accusations de complicité avec les réseaux d’immigration clandestine.
Alors que le préfet se réjouit de la collaboration avec le conseil départemental et le Conservatoire du littoral, tous deux copropriétaires des terrains, une voix discordante s’est fait entendre. Zouhouria Mouayad Ben, conseillère départementale de M’tsamboro, s’est opposée aux méthodes employées et a plaidé en faveur des agriculteurs. Sur place, elle a négocié une trêve temporaire, permettant aux familles de continuer leurs cultures jusqu’à la fin de la saison des pluies.
En guise de compensation, le préfet a promis une indemnité de 1 150 euros par hectare ainsi que la mise à disposition d’autres terrains cultivables.