Le drame s’est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi, et seuls cinq rescapés ont été secourus par des pêcheurs à l’aube, brisant le silence sur cette tragédie rapporte Mayotte La 1ère.
D’après le témoignage glaçant d’un survivant, rapporté par la presse comorienne, les passeurs auraient agi sous l’influence de l’alcool. L’un d’eux aurait dévissé volontairement le bouchon situé à l’arrière du kwassa, précipitant le naufrage. Parmi la trentaine de passagers, qui avaient chacun déboursé environ 300 euros pour cette traversée périlleuse de 70 kilomètres, se trouvaient des femmes et des enfants. Ces victimes viennent alourdir le bilan de cette route migratoire qui, entre août et septembre de cette année, a déjà causé la mort de 20 autres migrants en deux naufrages.
Selon les autorités comoriennes, la mise en place du visa Balladur en 1995 a transformé ce bras de mer en un cimetière, avec plus de 20 000 vies perdues en mer depuis.