Cette nuit-là, cinq jeunes hommes du quartier de La Vigie étaient partis en expédition punitive, en pleine guerre de bandes. Dans la confusion, Steven, qui avait tenté de s’éloigner du groupe, avait été violemment attaqué et laissé pour mort dans une case. Sa disparition avait provoqué une onde de choc sur toute l’île : le garçon, décrit comme « altruiste » et « souriant » par sa mère, symbolisait l’innocence fauchée par la violence urbaine rapporte Mayotte La 1ère.
Les cinq accusés, âgés aujourd’hui de 20 à 35 ans, se renvoyaient une nouvelle fois la responsabilité du crime. Entre déclarations contradictoires et dénonciations croisées, l’audience a peiné à reconstituer le rôle précis de chacun.
Deux d’entre eux, mineurs au moment des faits, ont été de nouveau acquittés, la cour estimant que les preuves manquaient pour les condamner.
« Ils ont suivi le groupe par peur, pas par haine », a plaidé maître Fatih Rahmani, dont le client, surnommé Bitman, a pu repartir libre.
Pour les trois autres, la justice a tranché sévèrement.
- 
Arfane Djamal et Malide Mahamoud, considérés comme les principaux instigateurs de l’expédition, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. 
- 
Anrchimède Saïd Bacary, âgé de 35 ans, voit sa peine réduite de 30 à 25 ans, assortie d’une interdiction définitive du territoire français. 
Malgré les tentatives des avocats de la défense pour semer le doute, la cour a confirmé la gravité des faits : un meurtre commis en bande organisée, au cœur d’une spirale de violences qui continue d’endeuiller Mayotte.



 Gazeti est votre source d’information essentielle pour suivre toute l’actualité de
Gazeti est votre source d’information essentielle pour suivre toute l’actualité de 

