Une opération séduction réussie, menée tambour battant par le ministre Thani Mohamed-Soilihi, qui n’a pas ménagé ses mots : « Ce que vous avez vu, c’est de la diplomatie en actes. » rapporte Mayotte Hebdo.
Dès leur arrivée sur le territoire, le ministre kenyan des Affaires Étrangères et une délégation de quatorze figures du monde économique ont été plongés dans les réalités mahoraises. Visite du pôle universitaire, passage au Conseil départemental, puis signature de plusieurs conventions concrètes.
Un arrêté préfectoral permettra désormais aux produits alimentaires kenyans de pénétrer plus facilement le marché local, en contournant une partie des rigueurs des normes européennes. Objectif : réduire les distances, les délais… et la facture du consommateur.
Autre annonce d’envergure : la mise en place d’un partenariat renforcé avec Kenya Airways, incluant une réduction du temps d’escale à Nairobi et un affrètement dédié pour du fret aérien entre Mayotte et Paris.
L’Agence pour le Développement et l’Innovation de Mayotte (ADIM) a, elle aussi, signé deux accords avec les acteurs économiques kenyans. Sa présidente Rosette Vitta mise sur une ambition claire : faire de Mayotte une tête de pont logistique et commerciale entre l’Afrique de l’Est et l’Europe.
« Mayotte est plus qu’un département français, c’est une opportunité stratégique », a affirmé le ministre kenyan. À seulement deux heures trente de vol de Nairobi, l’île attire l’attention du Kenya, autant pour ses ports que pour sa proximité culturelle. La visite du Data Center mahorais a d’ailleurs renforcé les perspectives de coopération dans la tech et l’innovation.