Dans un contexte déjà marqué par le chaos et les pénuries, des bandes organisées recommencent à semer la terreur parmi les habitants rapporte L’Info Kwezi.
Un habitant de Pamandzi-Kely raconte une nuit de peur : « Un groupe de délinquants est arrivé tard dans la nuit, faisant du bruit pour attirer l’attention. Ils ont exigé que les habitants sortent les viandes et les poulets de leurs congélateurs et les leur apportent, sous menace d’entrer de force dans les maisons. »
Privée d’électricité et de moyens de communication, la population s’est retrouvée impuissante face à ces menaces. « Ils savaient que nous ne pouvions pas appeler à l’aide. Nous étions terrifiés », confie l’un des résidents.
Ces témoignages viennent s’ajouter à ceux recueillis par Emmanuel Macron lors de sa visite à Mamoudzou. Le président, venu évaluer les dégâts du cyclone, a aussi été confronté à la détresse des habitants face à une insécurité grandissante.
Pour les autorités, la situation nécessite une réponse rapide et ferme. La préfecture envisage un renforcement des forces de l’ordre sur le terrain, avec des patrouilles régulières pour dissuader les actes de violence et protéger les zones les plus vulnérables.
Alors que les Mahorais peinent à se relever des conséquences de Chido, ces violences exacerbent un climat déjà insoutenable. Entre l’absence d’eau, d’électricité et de nourriture, l’insécurité vient alourdir un quotidien marqué par l’épuisement et l’incertitude.
Les habitants, pour la plupart isolés et sans recours, appellent à des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et garantir leur sécurité. « Nous avons besoin de sentir que nous ne sommes pas abandonnés », martèle un habitant.