Alors que l’île reste placée en vigilance orange pour fortes pluies et orages, les rivières en crue ont submergé routes et habitations, notamment dans le centre et le sud du département rapporte Mayotte La 1ère.
À Poroani et Chiconi, certaines routes se sont transformées en véritables torrents, rendant la circulation impossible. Entre Mangajou et Sada, des automobilistes ont dû être secourus par les gendarmes, piégés par la montée soudaine des eaux. Dans le sud, la RN4 est coupée après un éboulement et plusieurs chutes d’arbres, forçant les secours à intervenir en urgence.
Face à la montée des eaux, les pompiers ont été sollicités à de nombreuses reprises. À Chirongui, 25 personnes ont dû être évacuées par précaution dans le quartier du pôle culturel, tandis que des équipes s’affairaient à dégager des arbres tombés sur une ravine. « Il faudra encore deux à trois heures de travail pour sécuriser la zone », explique Ali Abdallah, chef de groupe sud des pompiers, alors que ses équipes tronçonnent les branches bloquant la chaussée.
À Bandrélé, le quartier Celéa s’est réveillé les pieds dans l’eau et la boue. « On retrouve des morceaux de bois partout dans les maisons, c’est un enfer », témoigne une habitante, impuissante face à l’ampleur des dégâts. À Bambo Est, les secours ont dû récurer un caniveau obstrué pour éviter de nouvelles inondations.
Si le sud concentre les dégâts les plus importants, le nord de l’île n’a pas été épargné. À Acoua, des habitations ont été inondées, tandis qu’un mur de soutènement s’est effondré à M’tsangamouji, heureusement sans faire de victime.
Les intempéries ont aussi impacté l’alimentation en eau potable. L’usine d’Ouroveni, qui dessert le centre et le sud, a dû être mise à l’arrêt en raison d’une détérioration de la qualité des eaux captées.