La préfecture a décidé de maintenir cette mesure par précaution, en raison des pluies soutenues qui continuent de menacer un sol déjà saturé d’eau rapporte Mayotte Hebdo.
Depuis samedi soir, l’alerte rouge, déclenchée à 22h, a mis le département en pause forcée. Dikeledi, passée à seulement 90 kilomètres au sud de Grande-Terre dimanche midi, a causé des dégâts notables, notamment dans les villages du sud. À M’bouini, épargné par le cyclone Chido un mois plus tôt, la plage a été emportée par des torrents d’eau et des vagues puissantes. À Bandrélé, 180 mm de pluie se sont abattus entre 7h et 19h dimanche, accompagnés de rafales atteignant jusqu’à 80 km/h. Les routes, déjà fragilisées, ont également subi de nouvelles dégradations.
La préfecture justifie le maintien de l’alerte rouge par les risques accrus de glissements de terrain, d’inondations et de submersion marine, notamment lors des marées hautes. François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, a déclaré dimanche que “les vents et les pluies restent intenses”, appelant à la prudence absolue. Les prévisions de Météo-France pour ce lundi annoncent des averses orageuses intermittentes, accompagnées de rafales de vent.
Malgré l’ampleur des intempéries, aucun décès ni blessé grave n’a été signalé, selon les autorités. Pour anticiper l’impact de Dikeledi, 1.200 gendarmes, 800 policiers et autant de pompiers ont été mobilisés sur le terrain. Par ailleurs, près de 14.500 personnes ont trouvé refuge dans 79 centres d’hébergement d’urgence, et environ 5.000 autres ont été accueillies dans des mosquées.
Le préfet a également annoncé que la rentrée administrative dans les écoles, initialement prévue ce lundi, serait reportée à mardi pour garantir la sécurité des élèves et du personnel éducatif.