L’indice de développement humain y est alarmant : 0,64 contre 0,87 en métropole, reflet d’un accès limité aux soins, à l’éducation, et d’un PIB par habitant nettement plus faible rapporte Mayotte La 1ère. Cette situation est exacerbée par une densité de population extrêmement élevée, mettant à rude épreuve les infrastructures.
La pauvreté frappe durement l’île. Avec 77 % des habitants vivant sous le seuil de pauvreté, plus de la moitié des foyers sont en insécurité alimentaire. La malnutrition touche particulièrement les enfants, dont 10 % souffrent d’insuffisance pondérale.
L’accès aux soins est lui aussi inégal. Faibles dépenses de santé, manque d’infrastructures et affiliation limitée à la Sécurité sociale laissent de nombreux Mahorais sans couverture suffisante. Les rares établissements de santé sont surchargés, rendant la prise en charge difficile.
Le chômage des jeunes accentue la précarité. Près de 25 000 jeunes sont sans emploi ni formation, aggravant le problème social. L’économie locale, trop fragile, ne permet pas d’absorber cette main-d’œuvre.
Pour tenter de pallier cette crise, un Pacte des Solidarités a été mis en place avec un budget de 1,5 million d’euros par an. Une carte de paiement de 1 000 € a également été créée pour aider les familles les plus démunies. Mais ces efforts, bien qu’appréciés, restent insuffisants pour répondre à l’ampleur des besoins.
Les autorités espèrent améliorer l’accès aux droits sociaux et envisagent une tarification sociale de l’eau. Mais pour que ces initiatives aient un réel impact, des ressources bien plus importantes devront être mobilisées.