Situé à Koungou, le bidonville de Mavadzani, comptant 466 cases de tôle, a totalement disparu, ses monticules de déchets et débris évacués du site.
Le bilan, côté maintien de l’ordre, n’est pas sans dommage rapporte Mayotte La 1ère. Durant l’opération, les autorités recensent six gendarmes blessés, le tir de 312 grenades lacrymogènes, 28 barrages érigés et 15 épisodes de caillassages. Près de 150 gendarmes avaient été mobilisés en permanence sur place, pour prévenir tout débordement comparable à celui survenu à Carobolé en 2021, quand la colère des riverains avait viré à l’incendie de la mairie de Koungou.
Quant à la population initiale, estimée à 2 000 personnes, le taux d’acceptation des relogements temporaires demeure faible. Sur les 236 familles considérées éligibles, seules 52 ont accepté les solutions proposées, un maigre 22%. Daniel Gros, de la Ligue des Droits de l’Homme, relève l’inadéquation de ces logements, souvent trop éloignés des écoles, obligeant la déscolarisation d’enfants et incitant nombre de familles, déjà régularisées, à fuir discrètement dès septembre pour reconstruire ailleurs.
Cette annonce de la préfecture intervient alors que Mayotte s’apprête à affronter le passage du cyclone Chido. La pré-alerte cyclonique est déclenchée, et l’île, désormais privée de l’imposant bidonville de Mavadzani, s’apprête à affronter la menace météorologique dans un contexte de réorganisation territoriale et de tensions latentes.