En toile de fond : une hausse dramatique de 11 % de la mortalité néonatale en 2024, que le syndicat impute directement à la fermeture des maternités du Sud et du Nord. Une situation que les professionnels de santé qualifient de « catastrophique » rapporte Mayotte La 1ère.
Une trentaine de grévistes issus du corps médical se rassembleront ce lundi devant les CMR de Dzoumogné et de Mramadoudou, bien décidés à faire entendre leurs revendications restées lettre morte depuis novembre dernier.
Les principales revendications :
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Recrutement en urgence de sages-femmes, déjà en nombre critique ;
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Rééquilibrage des effectifs entre les sites pour éviter les déserts médicaux ;
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Réouverture des maternités ou mise en place d’alternatives viables ;
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Rénovation immédiate des locaux et création de nouvelles salles adaptées ;
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Réactivation des unités post-partum, aujourd’hui à l’arrêt dans certains secteurs.
Pour les grévistes, il ne s’agit plus seulement d’une lutte syndicale, mais d’un combat pour la survie des nouveau-nés.
Le syndicat rappelle que la mortalité infantile est plus du double à Mayotte (9,2 pour 1.000 naissances) comparée à la moyenne nationale déjà préoccupante (4,1). À l’échelle européenne, la France est en recul, et Mayotte est en chute libre.
Les soignants préviennent : lorsqu’il n’y a plus de lits, plus de personnel et plus de locaux, ce sont les nourrissons qui meurent. Et tant que les décisions ne suivent pas, ils ne lâcheront rien.