Le cortège est parti de Passamainty vers 7 heures, avant de rejoindre le tribunal de Mamoudzou à Kaweni rapporte Mayotte La 1ère. En tête de la marche, des banderoles réclamaient justice pour les victimes et, surtout, pour Armella Florent, une jeune femme de 19 ans assassinée deux semaines plus tôt sur la plage de Mliha Chanfi.
Derrière la colère, une douleur encore vive. Cette marche blanche, organisée par le collectif des ressortissants malgaches de Mayotte, est venue rappeler que le meurtre d’Armella n’est pas un cas isolé. Plusieurs membres de la communauté ont témoigné de violences passées, restées selon eux sans réponse judiciaire.
Parmi eux, Anjara Richan Abdillah Yan Houssen, mère d’une fillette de 4 ans victime d’un accident en décembre 2024 à Tsoundzou, a pris la parole : « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de justice. C’est pour cela que nous sommes ici aujourd’hui », confie-t-elle.
En scandant « stop à la violence », les marcheurs espèrent que leur mobilisation contraindra les autorités à agir et que la justice saura, enfin, entendre leur appel.