Face aux retards dans la remise en état des écoles détruites par le cyclone Chido, Valls reconnaît des délais inacceptables. « 200 millions ont déjà été engagés, 200 autres arrivent », promet-il, tout en appelant les communes à présenter des projets concrets pour débloquer les fonds. Côté assurances, le ministre est plus sévère : « Les Mahorais ont raison, la moitié des dossiers ne sont pas traités, ce n’est pas acceptable ». Une réunion avec les assureurs est annoncée rapporte Mayotte La 1ère.
La rentrée reste fragile, et Valls l’admet : « Il faudra encore plusieurs mois avant un vrai retour à la normale ». L’objectif reste fixé à 2031 : 1.300 classes construites pour en finir avec les rotations. Un nouvel établissement public, présenté comme le « bras armé » de la reconstruction, doit accélérer les opérations.
Sur la question de l’égalité sociale avec l’Hexagone, le ministre temporise. « Dès 2026, le Smic sera à 87,5 % et les complémentaires santé seront gratuites. » Une convergence lente, jugée insuffisante par les syndicats.
Interrogé après un nouvel homicide à Dzoumogné, Valls insiste : « Les forces de l’ordre sont présentes, cinq compagnies de gendarmerie, ce n’est pas rien ». Il promet l’arrivée de nouveaux policiers en 2026 et souligne une baisse de 6 % des faits de délinquance. Mais dans la rue, la peur reste palpable.
À quelques jours d’un vote de confiance décisif à Paris, Valls joue gros. Mais à Mayotte, il veut afficher une image claire : malgré les tempêtes politiques, « la continuité de l’État n’est pas négociable ».