Des barrages policiers ont été érigés à plusieurs endroits de l’île. Cependant, cela n’a pas découragé les participants venus de l’autre côté de l’île, à Oichili. Les automobilistes ont laissé leurs voitures sur le bord de la route pour poursuivre leur marche vers la capitale à pied. Des cortèges se sont formés, scandant des slogans tels que « Azali Nalawé » – Azali dehors – et réclamant la libération de l’ancien président Sambi ainsi que de l’ancien gouverneur d’Anjouan, Abdou Salami.
Malheureusement, les forces de l’ordre ont rapidement dispersé les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes. Malgré ces affrontements, le meeting a pu se tenir à l’intérieur de la salle, en présence de nombreux notables. Le principal sujet abordé était l’opération Wuambushu. Certains participants brandissaient des feuilles de papier sur lesquelles était inscrit « Azali traitre ».
Le président comorien est accusé d’adopter une double attitude, condamnant fermement l’opération Wuambushu et les expulsions, mais autorisant maintenant des reconduites massives depuis Mayotte. Vendredi dernier, pas moins de 160 personnes, dont seulement 30 volontaires, ont été embarquées vers Anjouan, soit le double du nombre habituel lors de ces reconduites. Cette décision a suscité l’indignation parmi les opposants, qui dénoncent une politique incohérente de la part du président Azali.