Ils protestent contre le projet d’installation d’un camp de migrants dans le village, une mesure envisagée par l’État pour reloger les demandeurs d’asile toujours hébergés dans des établissements scolaires depuis le passage du cyclone Chido rapporte Mayotte La 1ère.
Les manifestants, membres d’un collectif local, s’opposent fermement à ce projet. « On ne peut pas déplacer un problème pour en créer un autre. Leur arrivée va bloquer l’avancée des travaux de renouvellement urbain », déclare un participant. Le futur camp devrait être situé près du lycée des Lumières, en plein périmètre du chantier municipal.
La police est rapidement intervenue pour tenter de rétablir la circulation dans une ambiance tendue. « La priorité devrait être ailleurs. Mayotte ne peut pas accueillir tout le continent africain », a lancé un manifestant, exprimant une frustration largement partagée.
Présent sur place, le préfet François-Xavier Bieuville a tenté de rassurer les manifestants en défendant une mesure « temporaire ». « Il s’agit d’une solution transitoire pour organiser l’accueil des migrants de manière structurée, avec des sanitaires et des infrastructures adaptées », a-t-il expliqué. Il a également affirmé que le projet de rénovation urbaine de Kawéni resterait une priorité et que des mesures de sécurité seraient mises en place pour protéger les lieux.
La mairie de Mamoudzou a exprimé son désaccord dans un courrier adressé au préfet. Selon le maire Ambdilwahedou Soumaila, implanter un camp dans une zone de chantier risquerait de compromettre non seulement ce projet, mais également d’autres initiatives prévues dans les environs. La municipalité a proposé plusieurs alternatives, notamment des terrains situés à Disma, Hauts-Vallons et Tsoundzou 2.