La décision est tombée ce mardi matin, après plusieurs mois de procédure rapporte Mayotte La 1ère.
Tout remonte à 2020, lors de l’attribution du marché du transport scolaire à Matis. Cinq entreprises concurrentes, conseillées par Aziahary, avaient alors déposé plainte, dénonçant des irrégularités. Après la relaxe du Département et de Matis, un appel avait été formé, mais là encore, la justice avait confirmé la régularité du marché.
C’est à la suite de cette décision qu’Aziahary, invité sur la chaîne Kwezi, avait dénoncé publiquement une « affaire de 20 millions d’euros d’argent public », évoquant même un « faux en écriture et usage de faux ». Des propos jugés diffamatoires par la justice.
Le jugement est sévère : Mahamoud Aziahary devra verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Matis, s’acquitter de 3.000 euros de frais d’avocat et régler une amende de 5.000 euros avec sursis.
La chaîne Kwezi, poursuivie en tant que co-prévenue, a quant à elle été relaxée.
Cette condamnation illustre une nouvelle fois la sensibilité du dossier du transport scolaire à Mayotte, souvent au cœur de polémiques et de batailles judiciaires. Pour Matis, ce jugement sonne comme une réhabilitation de son image, régulièrement mise en cause dans l’espace public.