Depuis deux ans, les locataires dénoncent l’humidité permanente, les plafonds qui s’effritent et les infiltrations menaçant directement les installations électriques rapporte le Journal de Mayotte. Malgré des alertes répétées, aucune réparation sérieuse n’a été engagée. Les habitants affirment même avoir dû financer eux-mêmes des travaux de fortune, sans aucune participation de leur propriétaire.
En 2024, un rapport de l’Agence régionale de santé confirmait déjà les graves manquements constatés. Un an plus tard, la préfecture classait officiellement les logements comme insalubres.
L’été dernier, la situation s’est brutalement dégradée. Des intrusions auraient eu lieu, avec disparition d’aliments, d’électroménager et d’effets personnels. Puis un épisode glaçant : la porte et le portail d’un logement ont été soudés, piégeant à l’intérieur les affaires des locataires… et même leurs animaux domestiques.
Les habitants n’ont depuis jamais pu récupérer leurs biens. Pire encore, ils affirment subir insultes et menaces directes. L’un d’eux rapporte que la propriétaire, accompagnée de son mari, leur aurait donné un ultimatum pour partir, allant jusqu’à évoquer une « guerre ».
Pourtant, l’arrêté préfectoral est clair : les occupants sont considérés comme locataires de bonne foi et ne peuvent être expulsés. Fatigués de subir, ils ont saisi la justice. Une audience est prévue ce mois de septembre devant le tribunal judiciaire de Mamoudzou.