Le parquet parle d’une tentative de meurtre préméditée, maquillée en représailles de quartier rapporte le Journal de Mayotte.
Le 28 juin, en plein après-midi, un adolescent est violemment intercepté par un individu descendu d’une voiture. Il est frappé à la tête, forcé à monter à bord, puis pris à partie par trois autres hommes déjà présents. Le trajet vire au cauchemar : le jeune garçon est roué de coups à l’aide de bâtons, d’un club de golf et d’une machette. Son bras se brise en tentant de se protéger.
Mais c’est en sautant dans l’eau pour fuir ses agresseurs que l’adolescent échappe au pire. Il parvient à rejoindre un rocher, avant d’être récupéré in extremis par une embarcation et confié aux pompiers sur la barge de Mamoudzou.
Sous la houlette du procureur de la République Guillaume Dupont, la section de recherches de Mamoudzou n’a pas tardé. Moins d’une semaine après les faits, les quatre suspects sont identifiés, interpellés, placés en garde à vue, puis mis en examen pour tentative de meurtre et séquestration aggravée.
Devant les enquêteurs, les mis en cause ont admis avoir agi en représailles à une rixe survenue la veille dans laquelle, selon eux, la victime serait impliquée. Une justification que la justice n’entend pas prendre à la légère.
Trois des agresseurs avaient déjà un passé judiciaire chargé, entre violences aggravées, détention de stupéfiants, rébellion ou menaces. Le quatrième, de nationalité étrangère, n’avait jusque-là pas de casier.
Placés en détention provisoire, les quatre hommes encourent jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le procureur souligne la rapidité de l’enquête et rappelle que « les actes de vengeance privée ne sont jamais tolérés par la loi » : la justice entend frapper fort.