Une décision destinée à calmer une jeunesse en révolte contre les délestages d’eau et d’électricité, mais qui ne semble pas suffire à apaiser la rue rapporte Mayotte La 1ère.
Selon l’ONU, au moins 22 personnes ont perdu la vie et plusieurs centaines ont été blessées au cours des affrontements, des bilans que les autorités locales contestent. Les manifestations, menées en grande partie par la « Génération Z », ont pris une ampleur inédite, ponctuées de tirs à balles réelles, de pillages et d’interpellations musclées.
À Diego-Suarez, le climat est plus calme mais reste marqué par la peur. Les étudiants, toujours mobilisés, dénoncent la mort d’un des leurs et réclament la fin des coupures d’électricité qui paralysent leurs études. « Nous devons cuisiner, rédiger nos mémoires… sans courant, c’est impossible », s’indigne l’un d’eux.
À Antananarivo, les slogans fusent : « Miala Rajoelina ! Mila jiro, mila rano ! » – « Rajoelina dehors ! Nous voulons de l’électricité, nous voulons de l’eau ! »
Le président, de son côté, dit « comprendre la colère des jeunes » et promet un gouvernement « intègre et compétent, au service du peuple ».