Au cœur de leur revendication : la démission du directeur général, Ron Weiss, accusé d’inefficacité et de gestion déconnectée de la réalité malgache rapporte Mayotte La 1ère.
Depuis le 27 octobre, les bureaux de la Jirama ont baissé le rideau dans presque toutes les régions de Madagascar. Plus de factures distribuées, aucun relevé de compteur effectué et un service minimum maintenu pour éviter une coupure générale. Les syndicats accusent la direction d’avoir « échoué à redresser une entreprise à bout de souffle ».
« Cela fait dix-huit mois qu’il est là et rien n’a changé. Les coupures s’enchaînent, la population est à bout. Nous voulons son départ », déclare Anael Ramanantsoa, représentant de l’administration.
Le salaire du directeur général cristallise la colère. Selon le syndicat, Ron Weiss toucherait environ 13.500 euros par mois, une somme vertigineuse dans un pays où le salaire minimum dépasse à peine 40 euros.
« Avec ce qu’il a gagné en un an et demi, on aurait pu construire une petite centrale électrique », dénonce Rija Andriamandimby, vice-président du syndicat.
En cinq ans, la Jirama a déjà vu défiler cinq directeurs généraux. L’entreprise publique accumule près de 500 millions d’euros de dettes et 230 millions de pertes par an. Ses installations, pour la plupart datant des années 1930 à 1950, sont à bout de souffle : à Antananarivo, 40 % de l’eau pompée n’atteint même pas les robinets.
Les coupures d’eau et d’électricité répétées ont largement nourri la colère populaire qui a précipité la chute de l’ex-président Andry Rajoelina. La situation actuelle, sous le nouveau pouvoir du colonel Michaël Randrianirina, met à nouveau le gouvernement face à une question explosive : comment rétablir la confiance alors que les services de base ne suivent plus ?
Contactée par téléphone, la direction de la Jirama n’a pas donné suite. Le ministère de l’Eau et de l’Énergie, lui aussi, garde le silence.



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