Une transition que l’intéressé refuse de qualifier de coup d’État, préférant parler d’un « acte de responsabilité » rapporte Mayotte La 1ère.
Le communiqué signé de sa main est sans ambiguïté : le colonel Randrianirina prêtera serment au Palais d’État d’Ambohidahy devant la Haute Cour constitutionnelle. Dans la foulée, il a promis la tenue d’élections libres d’ici 18 à 24 mois et l’ouverture rapide d’un processus de consultation pour désigner un Premier ministre.
À Antananarivo, la vie reprend peu à peu après plusieurs semaines de chaos, mais la méfiance reste palpable. Le mouvement Gen Z, fer de lance de la contestation, soutient le colonel et parle d’un « éveil populaire », pas d’une prise de pouvoir par la force.
L’Union africaine, elle, ne partage pas cette lecture. Dans un communiqué cinglant, elle a suspendu Madagascar de toutes ses instances et de ses activités, condamnant fermement l’ingérence de l’armée dans la vie politique. Elle exige un retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’arrêt de toute forme d’intervention militaire.
De son côté, la France, impliquée dans l’exfiltration du président Rajoelina quelques jours plus tôt, dit suivre la situation “avec la plus grande attention”. L’ambassade à Antananarivo assure que la sécurité des ressortissants français reste la priorité, tout en appelant au respect de la démocratie et de l’État de droit.
« Les aspirations profondes du peuple malgache, notamment de sa jeunesse, doivent être entendues », indique la diplomatie française, évoquant “l’espoir d’un avenir plus juste et plus digne”.