Le mouvement Gen Z, fer de lance de la contestation, réclame un départ immédiat rapporte Mayotte La 1ère.
Ce jeudi, des milliers de jeunes ont de nouveau convergé vers le lac Anosy, cœur symbolique de la capitale. Objectif : rejoindre la place de la Démocratie, devenue interdite depuis le début des manifestations.
Mais face à eux, le dispositif sécuritaire reste infranchissable. Peu après 13h, les premiers heurts éclatent : gaz lacrymogènes, cris, blessés et arrestations. Un étudiant, figure du mouvement, a été interpellé. “Nous ne lâcherons rien, même si on doit rester ici un mois !”, clame un jeune manifestant, le visage couvert d’un foulard imbibé de sérum physiologique.
Née de la colère contre les coupures d’eau et d’électricité, la contestation a vite pris une tournure politique. “On ne veut plus de lui, il a trahi le peuple”, tonne une manifestante en visant le président.
Les promesses présidentielles n’ont fait qu’attiser la méfiance. Pour beaucoup, le chef de l’État cherche à gagner du temps, alors que le pays s’enfonce dans une crise sociale profonde.
Les Nations Unies évoquent au moins 22 morts depuis le début du mouvement, contre 12 selon les chiffres officiels. Les rassemblements, réprimés dans la violence, témoignent d’un bras de fer désormais ancré dans la durée.
“Nous voulons un avenir, pas des promesses”, résume un étudiant avant de disparaître dans la fumée d’un tir de gaz.