Une stratégie de désengorgement qui fait de plus en plus débat, notamment sur l’île intense rapporte Mayotte Hebdo. Suite à la mutinerie du 28 septembre dernier, une nouvelle vague de transferts a été opérée, provoquant l’indignation des élus réunionnais.
Lors d’une conférence de presse tenue devant la prison de Domenjod ce lundi, Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, n’a pas caché son mécontentement. « Il est temps que l’État prenne ses responsabilités. Si les Mahorais percevaient leur RSA complet, peut-être que la situation serait différente. Nous sommes solidaires, mais il n’est pas question que La Réunion soit la solution à tous les problèmes de Mayotte », a-t-elle déclaré devant les médias locaux.
Pour Huguette Bello, la situation carcérale à La Réunion est déjà critique, avec des établissements pénitentiaires proches de la saturation. Elle estime que ces transferts ajoutent une pression supplémentaire sur un système déjà à bout de souffle. Cette prise de position relance ainsi le débat sur la gestion des détenus ultramarins et les difficultés socio-économiques de Mayotte, souvent pointées du doigt dans ce type de crise.