Mais au-delà des doléances partagées avec leurs collègues de l’Hexagone, leur mobilisation s’est nourrie de problèmes bien spécifiques au territoire rapporte L’Info Kwezi.
Rassemblés devant le rectorat, les grévistes ont pointé du doigt une inégalité criante : l’absence de l’Ircantec, le régime de retraite complémentaire réservé aux contractuels sur le reste du territoire. Ici, à Mayotte, ce dispositif reste un mirage, créant un véritable écart de traitement. « Cela crée une rupture d’égalité et met en difficulté les agents à la retraite », rappelle Bruno Dezile, secrétaire général de la CGT Educ’Action, brandissant ce sujet comme un casus belli.
La colère ne s’arrête pas là. Les enseignants dénoncent un manque criant de moyens : trop d’enfants privés de classe, faute de places ; des personnels de santé et d’accompagnement (psychologues, infirmiers) aux abonnés absents. « La situation est catastrophique », lance encore Bruno Dezile, comme un constat amer.