Daou Saindou, porte-parole des chauffeurs du groupe Narendré M’Béli, en a fait un triste constat une nouvelle fois ce mercredi, lorsqu’il a été pris pour cible à Koungou rapporte Mayotte La 1ère.
Invité de l’émission Zakweli ce jeudi 4 décembre, il a dressé un tableau sombre du quotidien des conducteurs. « On se sent en sécurité quand les gendarmes sont là… mais dès qu’ils repartent, les attaques recommencent », déplore-t-il au micro de Raïnat Aliloiffa. Un cycle sans fin, qui semble s’aggraver.
La veille encore, Daou Saindou se trouvait seul au volant lorsqu’un groupe l’a pris à partie près de la PMI de Koungou. « Ce matin, j’ai vérifié, les gendarmes étaient là », souffle-t-il. Une présence rassurante mais toujours provisoire, qui ne suffit pas à enrayer ces violences récurrentes.
Les chauffeurs apprécient aussi le soutien des parents-relais, mais reconnaissent qu’ils ne peuvent pas tout faire. « Certains secteurs sont devenus trop dangereux pour eux », ajoute-t-il. L’impression d’être des cibles (au même titre que les élèves transportés) pèse lourd sur la profession.
Les conséquences sont directes : trois chauffeurs ont déjà démissionné, épuisés par la peur. Et le phénomène ne se limite pas au nord de la Grande-Terre. « Je peux vous dire que cela arrive partout à Mayotte », affirme Daou Saindou.
Face à cette insécurité grandissante, les conducteurs réclament une réaction urgente de la préfecture, du Département et des mairies. Un droit de retrait général, valable jusqu’aux prochaines vacances scolaires, pourrait être déclenché en cas de nouvelle attaque.



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