Le général Pedro Sanchez a déclaré à W Radio : « En se basant sur les indices trouvés, nous concluons que les enfants sont en vie. S’ils étaient décédés, il serait certainement plus facile de les localiser car ils seraient immobiles. ».
Les recherches ont été ravivées par la découverte récente d’une paire de chaussures et de deux couches, dont une usagée. Le général affirme que ses unités se sont même trouvées à seulement « 100 mètres » des enfants en se basant sur les indices retrouvés et les coordonnées GPS. Cependant, les recherches sont rendues difficiles en raison des conditions météorologiques, de la dense végétation et du terrain marécageux selon le Huffington Post.
Pedro Sanchez trouve cela « étrange » que les enfants ne se soient pas arrêtés malgré les largages de kits de survie contenant de la nourriture, de l’eau et plus de 10 000 tracts indiquant la conduite à suivre. Le Cessna 206 dans lequel voyageaient les enfants a disparu des radars le 1er mai près de San José del Guaviare, dans le département de Caqueta, au-dessus de la forêt amazonienne. L’avion a été retrouvé le 15 mai, écrasé au sol au milieu d’une dense végétation, avec les corps des trois adultes à bord, dont la mère des enfants et le pilote.
Malgré les importantes recherches déployées, les autorités n’ont pas réussi à retrouver les enfants depuis un tweet précipité du président Gustavo Petro annonçant qu’ils avaient été retrouvés vivants, avant de se rétracter le lendemain.
L’opération de recherche s’étend sur une zone d’environ 323 kilomètres carrés, équivalant à trois fois la superficie de Paris intra-muros. L’armée de l’air a rejoint l’opération de secours appelée « Espoir » en fournissant trois hélicoptères.
Un message enregistré par la grand-mère des enfants a même été diffusé à l’aide d’un haut-parleur à bord d’un appareil. Dans la langue indigène Uitoto, la grand-mère demande à ses petits-enfants de rester où ils se trouvent afin qu’on puisse leur porter secours. Des technologies satellitaires sont également utilisées pour essayer de retracer le trajet potentiel que les enfants auraient pu suivre à travers la jungle. Les communautés indigènes réalisent des processus spirituels pour demander à la jungle de parler et ainsi aider à localiser les enfants.
Le grand-père des disparus, Fidencio Valencia, fait confiance à l’aînée de la fratrie, qu’il décrit comme « forte » et « intelligente« . Selon lui, elle a réussi à mettre ses frères et sœurs en sécurité, car ils sont « habitués à la jungle« .
Fidèle aux croyances des peuples amazoniens, il pense qu’une force surnaturelle et mystérieuse empêche jusqu’à présent le sauvetage des enfants. Malgré tous les efforts déployés, les recherches se heurtent à des difficultés inhérentes à la densité de la jungle et aux conditions météorologiques imprévisibles. D’après l’Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC), les Uitoto, qui sont la tribu d’origine des enfants, vivent en symbiose avec la nature dans la jungle et préservent des coutumes ancestrales telles que la chasse, la pêche et la récolte de fruits sauvages.
Les autorités n’ont pas révélé les raisons du voyage en avion de la famille, mais il est courant que les habitants de cette région reculée utilisent de petits avions pour leurs déplacements, en raison du manque d’infrastructures routières. D’après les informations fournies par la protection civile, le pilote avait fait part de problèmes moteur avant que l’avion ne soit perdu de vue par les radars. Cependant, les circonstances précises de l’accident restent encore à déterminer.