Ce mardi 10 juin, l’Agence régionale de santé (ARS) annonce un total de 746 cas recensés au vendredi 6 juin, soit une hausse de près de 200 cas en une semaine rapporte Mayotte La 1ère.
Initialement, les cas détectés étaient tous importés, provenant de voyageurs contaminés ailleurs. Mais la situation s’est aggravée : la majorité des nouveaux cas sont désormais autochtones, signe que la transmission locale est bien installée. Cette progression rapide inquiète les autorités sanitaires, qui redoublent d’efforts pour contenir la propagation.
Le Centre hospitalier de Mayotte (CHM) fait état de 19 hospitalisations depuis le début de l’épidémie, contre une quinzaine la semaine précédente. Heureusement, aucun décès n’a été enregistré sur le territoire, contrairement à La Réunion où une vingtaine de morts ont été déplorés cette année. Ce contraste souligne l’importance des mesures préventives et de la prise en charge locale.
Face à cette recrudescence, le directeur de l’ARS Mayotte, Sergio Albarello, a activé le niveau 3 du plan Orsec “arbovirose”. Ce dispositif implique une coordination renforcée des actions de lutte contre le moustique, avec la mobilisation des collectivités, des partenaires, et un suivi sanitaire accru. Les capacités hospitalières sont ajustées pour répondre à la demande, tandis que la communication auprès de la population est intensifiée pour sensibiliser aux gestes barrières contre la prolifération des moustiques.
Parallèlement, une campagne de vaccination a été lancée, ciblant les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant au moins une comorbidité, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé. Cette stratégie vise à limiter les formes graves et à protéger les populations les plus vulnérables.