Le président déchu affirmait avoir échappé à une tentative d’assassinat orchestrée par les militaires, juste avant sa fuite rapporte Mayotte La 1ère.
Interrogé par BBC News, le colonel Randrianirina, chef du Capsat, l’unité militaire à l’origine de la prise de pouvoir, a tenu à démentir catégoriquement les propos de l’ancien président.
« Ce n’est qu’une allégation. On n’avait pas le projet de toucher à un seul de ses cheveux », a-t-il déclaré, non sans ironie.
Et d’ajouter, sourire en coin : « Les soldats ne sont pas formés pour tuer un président. Ça, c’est le travail des tueurs à gages, pas le nôtre. »
Une manière de tourner en dérision les accusations de Rajoelina, qui affirmait avoir quitté précipitamment le palais d’Iavoloha le dimanche 12 octobre, craignant pour sa vie. Selon lui, cette menace aurait précipité son exfiltration vers l’étranger avec l’aide de la France, une version que Paris n’a jamais confirmée.
Mardi, le colonel Randrianirina avait officialisé la prise de pouvoir des militaires, tout en dissolvant le Sénat et la Haute Cour constitutionnelle. Il doit être investi président de la République ce vendredi 17 octobre, promettant un retour à l’ordre démocratique avec des élections sous 24 mois.
Pendant ce temps, Andry Rajoelina, toujours introuvable, continue de revendiquer sa légitimité et affirme être « toujours en fonction ».
Mais à Antananarivo, la rue semble avoir choisi son camp : celui des uniformes, du moins pour l’instant.



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