À la demande du président Emmanuel Macron, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé l’envoi d’un bataillon de reconstruction, qui viendra renforcer les 1 100 militaires déjà mobilisés sur l’île. Près de 400 soldats supplémentaires sont attendus dans les prochaines semaines pour accélérer la remise en état des infrastructures essentielles rapporte Mayotte La 1ère.
Ce bataillon s’organisera autour de plusieurs unités spécialisées :
- Un état-major de commandement, dirigé par le colonel du 31e régiment du Génie, déjà sur place.
- Deux compagnies de reconstruction, regroupant chacune une centaine de soldats volontaires issus de divers corps de l’armée.
- Une compagnie du Génie, actuellement en mission, qui a déjà participé au déblaiement de l’aéroport et du port, ainsi qu’à la sécurisation des écoles et à la réparation des réseaux d’eau.
- Une unité de transport équipée de semi-remorques militaires pour l’acheminement du matériel.
- Une unité de soutien logistique, en charge de l’approvisionnement et de l’organisation des opérations.
L’objectif prioritaire de cette force d’intervention est clair : restaurer les réseaux d’eau et d’électricité, réparer les routes et reconstruire les infrastructures publiques durement touchées. Le ministère des Armées a également ouvert la possibilité d’un engagement volontaire, notamment pour les soldats d’origine mahoraise. « De nombreux militaires issus de l’archipel ont manifesté le souhait de contribuer à cet effort. Nous allons leur permettre de revenir temporairement sur leur île pour cette mission exceptionnelle », a déclaré Sébastien Lecornu.
Parallèlement à cette mobilisation pour la reconstruction, les forces armées déployées à Mayotte continueront d’assurer la lutte contre l’immigration illégale, avec un renforcement des dispositifs de surveillance maritime grâce à de nouvelles capacités radar.
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a estimé le coût global de la reconstruction de Mayotte à plus d’un milliard d’euros, soulignant que cet effort colossal nécessitera une coordination sans précédent entre l’État, l’armée et les collectivités locales.