Le cas qui a provoqué l’indignation est celui d’une fillette tuée dans un accident de la route le 14 décembre. Sa dépouille n’a été rendue à sa famille que 18 jours plus tard rapporte Mayotte La 1ère. Selon l’enquête, le CHM aurait invoqué le « protocole Chido » pour retarder la restitution. Mais lorsque les proches récupèrent le corps, ils découvrent un état de décomposition avancée, décrit comme « liquide ». StreetPress évoque une conservation inadaptée qui aurait accéléré la dégradation.
Ce drame ne serait pas isolé. En février 2025, un entrepreneur funéraire aurait trouvé le corps d’une femme stocké dans un congélateur hors de tout protocole. Des faits suffisamment graves pour que le procureur de la République, Guillaume Dupont, confirme l’ouverture d’une enquête pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».
Le paradoxe saute aux yeux : cette chambre mortuaire est pourtant récente, inaugurée le 5 décembre 2024. Interrogée par Mayotte la 1ère, Arlette Bompoint, cadre de santé au CHM, assure pourtant que les installations sont « aux normes ». Elle évoque des corps déjà dégradés lorsqu’ils arrivent, et précise que les dépouilles ne restent « en principe » pas plus de dix jours à la morgue.
Quant au cas de la fillette conservée près de trois semaines, la responsable se retranche derrière le secret de l’instruction : « Une enquête est en cours, je ne peux pas m’exprimer. »
Entre inquiétudes des familles, accusations d’atteinte à la dignité des défunts et défense institutionnelle, le CHM se retrouve sous pression. La justice devra désormais établir les responsabilités et déterminer si ces situations relèvent d’incidents isolés ou de dérives structurelles.



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