Gravats, tôles arrachées et sacs-poubelles éventrés jonchent les routes, rendant la circulation chaotique et alimentant les craintes d’une propagation rapide des maladies rapporte L’Info Kwezi.
L’urgence est palpable. Chaque jour qui passe voit les détritus s’accumuler, parfois déposés à même la voie publique par des habitants dépassés. « On n’a nulle part où les mettre », confie un résident de Mamoudzou, impuissant face à la situation. Certains quartiers sont devenus de véritables décharges à ciel ouvert, compliquant l’accès des secours et des services de nettoyage.
Face à ce défi, la préfecture tente de reprendre la main. Des zones tampons de stockage ont été mises en place en collaboration avec les communes afin de désengorger les rues et de centraliser les déchets. Par ailleurs, des camions ont été réquisitionnés pour renforcer les effectifs du Sidevam, l’organisme chargé de la gestion des déchets à Mayotte.
« Il ne s’agit pas seulement de nettoyer, mais de prévenir une catastrophe sanitaire imminente », explique une source préfectorale. Dengue, choléra, leptospirose… Autant de maladies qui guettent lorsque l’eau stagnante côtoie les détritus.
Les opérations de déblaiement avancent à un rythme insuffisant selon certains habitants, qui pointent du doigt un manque de coordination et de moyens. « Il faut que ça aille plus vite. On est déjà à bout », lâche Amina, mère de trois enfants, en déposant un sac-poubelle sur une pile de gravats.