Quatre jours après la rentrée officielle, l’établissement est toujours occupé par plusieurs centaines de migrants, empêchant les élèves de reprendre les cours rapporte Mayotte La 1ère. Une situation qui exaspère les parents, mobilisés depuis deux semaines pour exiger une évacuation rapide.
Depuis le 20 janvier, le gymnase du collège sert de refuge aux exilés somaliens, déplacés après la fermeture des autres centres d’hébergement d’urgence mis en place après le passage du cyclone Chido. Mais pour les parents d’élèves, l’attente a trop duré. Malgré les promesses des autorités de reloger progressivement les migrants auprès d’associations, ils sont encore près de 300 sur place. « On nous donne des dates d’évacuation qui ne sont jamais respectées », s’indigne Mouna, mère d’un collégien.
Face à cette incertitude, la tension monte. « Nos enfants ont le droit d’aller à l’école comme tous les autres », clame un parent, banderole en main. Derrière lui, le visage de Zéna M’déré, héroïne des Chatouilleuses, flotte au vent sur une affiche symbolique. Les autorités ont fixé la réouverture du collège au 3 février, mais les parents préviennent : « Ils ont jusqu’à demain pour trouver une solution, dernier délai. »
Côté migrants, la situation est tout aussi critique. « Nous n’avons ni eau, ni médicaments, ni nourriture », témoigne Fidowso, réfugié somalien, qui espère rejoindre l’Hexagone. « Nous en appelons au gouvernement pour une solution digne. »