Assani Saindou Bamcolo, édile de Koungou, doit répondre d’un trio explosif d’accusations : favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournements de fonds publics. Une affaire qui s’ajoute désormais à la longue série de déboires politico-financiers qui secouent Mayotte rapporte Mayotte La 1ère.
L’origine du dossier remonte à un examen minutieux de la Chambre régionale des comptes. En juin 2023, les magistrats financiers tiraient la sonnette d’alarme : dans les marchés publics de Koungou, les règles étaient… disons, souples. Très souples.
Les sages pointaient alors un “recours excessif et injustifié aux marchés sans publicité ni mise en concurrence”, ainsi qu’un florilège de pratiques peu orthodoxes : procédures interrompues sans motif, documents non conservés, vérifications bâclées, offres mal qualifiées, et critères de sélection inventés en cours de route.
En clair : un système où la transparence semblait plus facultative qu’obligatoire, et où l’égalité de traitement des candidats, pilier de la commande publique, avait sérieusement du plomb dans l’aile.
Devant la Chambre, le maire avait promis de remettre de l’ordre et d’instaurer des processus “unifiés et transparents”. Mais l’enquête judiciaire a depuis enrichi le tableau, au point de conduire l’élu devant la justice.
L’enjeu est lourd : une condamnation en première instance pourrait le priver de son mandat, comme cela a déjà été le cas pour cinq responsables politiques mahorais ces trois dernières années. À Chirongui, Tsingoni, Bouéni ou encore à la Cadema, les affaires d’atteintes à la probité ont créé un véritable effet domino.
Parallèlement, Assani Saindou Bamcolo est aussi visé par une enquête du Parquet national financier concernant sa période à la tête du Sidevam, le syndicat intercommunal chargé des déchets. Là encore, les soupçons portent sur corruption, favoritisme et détournements de fonds publics.



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