Les tortues marines, en dépit de fasciner de nombreuses cultures à travers le monde et de représenter une attraction touristique majeure, sont actuellement en danger. Les raisons sont principalement humaines : tourisme invasif, pollution, urbanisation, etc. À Mayotte, le braconnage est un fléau supplémentaire que l’association combat depuis sa création en 1998 rapporte le JDM.
Le futur centre, dont la réalisation a été rendue possible grâce à un terrain offert par la commune de Dzaoudzi-Labattoir en 2019, sera non seulement un havre de soins pour les tortues blessées, mais aussi un espace pédagogique. La Kaz’a Nyamba vise à sensibiliser le public à la cause de ces reptiles marins, et, par extension, à la protection de l’environnement. Elle compte aussi jouer un rôle de formation en matière de soins animaliers.
Jeanne Wagner, directrice de l’association, souligne l’importance du centre non seulement pour les tortues, mais aussi pour la population, notamment la jeune génération. Les activités pédagogiques de l’association sont en effet orientées vers les jeunes, avec notamment les « Nyamba Kids« , des sessions éducatives pour sensibiliser la jeune génération.
Le Conseil départemental, co-financeur du projet, exprime également son enthousiasme. Maymounati Moussa Ahamadi, représentante du conseil, insiste sur la nécessité de changer les mentalités face à la richesse naturelle de l’île. Anffane Touffail, président d’Oulanga na Nyamba, voit dans la jeune génération l’espoir d’un changement durable et d’une prise de conscience collective.
L’association, en plus de ses activités de sensibilisation, s’implique dans l’intégration des jeunes à travers le Service Civique, leur offrant ainsi une expérience concrète et souvent révélatrice.
La Kaz’a Nyamba est attendue pour ouvrir ses portes au premier semestre 2024, promettant un avenir meilleur pour les tortues et pour l’environnement mahorais.