En réponse à ces préoccupations, le préfet François-Xavier Bieuville a exposé les mesures mises en œuvre pour combattre la violence et l’immigration clandestine lors d’un entretien accordé à Zakweli rapporte Mayotte La 1ère.
« En quelques semaines, nous avons enregistré 40 interpellations, un chiffre qui dépasse celui des premiers mois de l’opération Mayotte Place Nette », s’est défendu le préfet. Bien qu’il reconnaisse une baisse globale de la délinquance, avec une diminution de 4 %, il reste ferme : « Je ne peux tolérer ces violences. »
Parmi les initiatives récentes, le préfet a mentionné la création d’un groupement partenarial opérationnel à Koungou, visant à renforcer la coopération avec les municipalités pour mieux lutter contre l’insécurité.
La question de la légitime défense a également été soulevée, notamment suite aux incidents tragiques à Labattoir et Longoni. « La loi permet à un individu de se défendre lorsque sa vie est menacée », a-t-il précisé, insistant sur le fait que c’est ensuite à la justice de déterminer la légitimité de la défense.
En ce qui concerne les troubles survenus à la prison de Majicavo le 28 septembre, Bieuville a souhaité apporter des précisions. « Il ne s’agissait ni d’une prise d’otage, ni d’une rébellion », a-t-il déclaré, affirmant que les surveillants s’étaient simplement protégés en s’enfermant dans une salle. Suite à cet incident, des fouilles ont permis de découvrir des armes et des téléphones au sein de l’établissement.
Sur le sujet de la reconduite des étrangers en situation irrégulière, le préfet a démenti les accusations de « charters sauvages ». « Nous avons un cadre juridique et un accord de coopération avec la République Démocratique du Congo. Ces reconduites se font avec le consentement des personnes concernées », a-t-il expliqué, soulignant qu’à ce jour, six vols ont permis de reconduire une centaine de personnes.
François-Xavier Bieuville a également évoqué les projets en cours pour établir des accords similaires avec d’autres pays africains, avec l’intention de renforcer le contrôle maritime, notamment à M’tsamboro, où des études sont en cours pour l’installation de radars.
Face à ces défis, le préfet se montre confiant : « J’ai toute confiance que les mesures mises en place porteront leurs fruits dans les mois à venir. »