Mais ladite rencontre ne se fera pas tout de suite… faute d’interlocuteur rapporte Mayotte La 1ère.
Et pour cause : la communauté d’agglomération Mamoudzou-Dembéni (Cadema) traverse actuellement un flou institutionnel. Le Conseil d’État vient de retoquer plusieurs désignations issues des dernières élections internes, rendant caduques les fonctions de président et de vice-présidents. Résultat : l’exécutif est paralysé, et la Cadema se retrouve sans direction légitime pour recevoir les représentants des taxis.
Adinani “général” Zoubert, figure du mouvement des taxis grévistes, ne cache pas sa surprise : “On nous avait promis une rencontre, mais jusqu’à présent, personne ne nous a appelés.” Une explication simple : aucune décision ne peut être prise tant que de nouvelles élections ne sont pas organisées, ce qui devrait prendre une quinzaine de jours, selon Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou et ancien premier vice-président de la Cadema.
Le préfet doit désormais prendre un nouvel arrêté pour relancer le processus électoral. D’ici là, pas de dialogue officiel possible, même si l’ouverture à la discussion reste affichée.
En attendant d’être enfin entendus, les chauffeurs de taxi se retrouveront ce dimanche matin autour d’un voulé convivial à Tahiti Plage. Objectif : dresser le bilan du mouvement, informer la base et discuter de la suite à donner à la mobilisation.