Cette décision fait suite à l’implémentation du RIFSEEP, un nouveau système de primes qui suscite mécontentement et frustration parmi les agents de collecte et de traitement des déchets de Mayotte rapporte le Journal de Mayotte. Alors que certains voient leur rémunération augmenter, d’autres constatent une chute de près de 40 % de leurs primes, engendrant un profond sentiment d’injustice.
Le RIFSEEP, qui prend en compte les fonctions, les sujétions, l’expertise et l’engagement professionnel, est censé établir une répartition plus équitable des primes. Cependant, les résultats sont loin de répondre aux attentes de tous. « C’est impossible que le montant soit le même pour tous, certains agents pensaient toucher plus, mais nous avons dû nous conformer à la grille du RIFSEEP », explique Chanoor Kassam, le directeur général des services. La complexité de l’adaptation du système, issue de la fusion de plusieurs syndicats, a été clairement reconnue par la direction.
Les agents, qui avaient reçu des informations sur leurs nouvelles primes par des entretiens individuels, ont été en grande partie désinformés par leur syndicat, qui leur a déconseillé de s’entretenir avec la direction. Ce manque de communication a exacerbé le mécontentement, conduisant à des actions de grève dès ce mardi matin. Les sites de collecte ont été bloqués par les grévistes, signalant une détermination à faire entendre leurs voix.
Alors que certains agents, notamment ceux en Petite-Terre, soutiennent le nouveau système de primes, d’autres syndicats comme FO et la CGT ont validé la grille. La CFDT, quant à elle, n’a pas encore pris position. La situation reste tendue, et l’ampleur des perturbations au ramassage des déchets reste incertaine. Ce nouveau conflit survient alors que le SIDEVAM lutte pour se relever des difficultés financières héritées de la précédente administration, et alors que Mayotte continue de faire face à une crise de gestion des déchets.