Insalubrité, sanitaires dégradés et inaccessibles, matériel vétuste : les agents sont à bout et exigent des améliorations immédiates rapporte le Journal de Mayotte.
Mouayad Madjidi, secrétaire général du syndicat, tire la sonnette d’alarme. « Cela fait des mois que nous alertons sur l’état des infrastructures, notamment au dispensaire de Dzoumogné. Les sanitaires sont inutilisables, aussi bien pour le personnel que pour les patients. C’est inadmissible ! » s’indigne-t-il. Dans certains services, les toilettes pour femmes sont fermées, jugées trop insalubres, tandis que celles des hommes sont couvertes de moisissures. « La situation est devenue intolérable, nous ne pouvons plus continuer ainsi », insiste le syndicaliste.
Des travaux avaient bien commencé la semaine précédente, mais tout s’est arrêté soudainement. « Ils ont commencé à repeindre, à enlever les équipements défectueux, mais tout s’est interrompu mercredi. On nous a mis un coup de peinture pour cacher la misère, sans rien remplacer », déplore M. Madjidi. En cause : un déficit budgétaire qui aurait freiné la poursuite des travaux, selon la direction de l’hôpital.
Face à cette situation, le personnel a décidé de maintenir la grève. « Tant que des réparations concrètes ne seront pas effectuées, nous ne reprendrons pas le travail », prévient le représentant du syndicat. Une rencontre avec la direction a eu lieu dans l’après-midi à Dzoumogné, mais les discussions n’ont pas permis d’apaiser les tensions. Pour les grévistes, il s’agit avant tout d’obtenir des conditions d’hygiène décentes, à la hauteur des attentes des usagers du CHM et du respect dû aux agents.