Réunis une nouvelle fois ce mardi 22 juillet, les protagonistes n’ont pas trouvé de terrain d’entente. Résultat : le mouvement social se poursuivra ce mercredi, sur fond de tensions exacerbées rapporte Mayotte La 1ère.
Du côté de la direction, un début de consensus semblait se dessiner après de longues semaines de négociation. Parmi les points d’accord évoqués :
- Valorisation renforcée des parcours professionnels des salariés,
- Prise en charge d’un voyage annuel par foyer,
- Engagement de négociations sur les dispositifs de primes,
- Versement exceptionnel lié au cyclone Chido à hauteur de 1 000 €,
- Prime de fin d’année prévue à 500 €,
- Revalorisation des salaires de 2,3 %, appliquée rétroactivement à compter de janvier 2025,
- Mise en place de mesures d’amélioration pour les logements destinés aux personnels d’astreinte.
Mais l’espoir d’une sortie de crise a été brutalement refroidi. EDM déplore ce qu’elle qualifie de « durcissement soudain » du mouvement, notamment après le retrait des équipes de conduite à la centrale de Longoni, rendant l’exploitation sécurisée difficile et faisant planer un risque de coupures sur l’île. L’entreprise rejette cependant une exigence jugée inacceptable : l’abandon de poursuites contre les agents impliqués dans l’envahissement de la salle de commande le 10 juin, incident qui avait entraîné des coupures sur tout le territoire.
La CGT, elle, contre-attaque en dénonçant des “manipulations” et un “chantage institutionnalisé”. Selon le syndicat, la direction utiliserait les sanctions comme levier de pression pour négocier un retrait des procédures judiciaires. Sans commenter les avancées salariales proposées, la CGT préfère concentrer son discours sur les manquements en matière de sécurité, renvoyant au signalement adressé au procureur. Elle accuse la direction de persister dans une gestion autoritaire et opaque, à l’origine même de la colère des agents.
Pour l’heure, moins de 10 % des effectifs seraient mobilisés selon la direction. Mais la persistance du conflit, en pleine saison sèche et à l’approche de la rentrée, laisse craindre des perturbations prolongées pour les usagers… et un climat social de plus en plus électrique.